Les classes de 3ème année ( madame Pennetreau et madame Kanoun) et de 6ème ( mesdames Beauthier/Mokthar et D’hoop/Boukala) participent au prix Paul Hurtmans. Il s’agit d’un projet développé en partenariat avec la bibliothèque communale de Saint-Gilles et ayant pour objectif de donner le goût de lire aux enfants ainsi que de les motiver à retrouver le chemin des bibliothèques communales.
Concrètement, les enfants sont encouragés à découvrir trois livres de qualité et à voter pour celui qu’ils ont préféré. Dans un deuxième temps, une fois les livres lus, ils ont l’occasion de rencontrer l’auteur du livre coup de cœur de la classe.
En début de projet, ces livres ont été présenté par une animatrice de la bibliothèque communale dans leurs locaux afin d’éveiller la curiosité des enfants et leur appétit de lecture. Plusieurs exemplaires ont ensuite été prêtés à l’école afin que chaque enfant puisse avoir le temps de les lire. Madame Valérie et Madame Natacha, les bibliothécaires de l’école, ont assuré le suivi de ces lectures en classe avec les enfants. Nous attendons maintenant impatiemment de rencontrer les auteurs pour leur poser toutes nos questions !
Ces livres sont à découvrir ou à redécouvrir à la bibliothèque communale de Saint-Gilles, rue de Rome 28 à 1060 Saint-Gilles.
En troisième primaire, nous avons lu :
Monstres de père en fils de Gerald Stehr et Frédéric Stehr ( illustrateur)
Balthazar est grand maintenant, son père est fier de lui ; il est en âge de choisir son métier. Sauf que Monstre d’Égoïsme comme son oncle, Monstre Sacré comme sa tante Kali-Calas ou Croquemitaine comme son cousin, aucune de ces carrières ne convient du tout à Balthazar. Papa Monstre est dépité. En désespoir de cause, il pense au grand-père de Balthazar, un monstre très bizarre qui vit dans un endroit fleuri où ça sent bon… Un monstre contre nature, quoi ! Mais c’est ce qu’il plairait d’être à Balthazar.
Après tout, être un Monstre de Gentillesse, c’est quand même faire monstre comme papa…
Grignotin et Mentalo, animaux sauvages de Delphine Bournay
Grignotin et Mentalo sont inquiets. Voilà un moment qu’ils sont penchés sur la carte du monde, et ils ont beau chercher partout, ils ne trouvent pas leur forêt. Est-il possible qu’elle n’y soit pas ? Est-ce un oubli ? Sanglier vient les aider… mais en reniflant la carte de trop près, il en mange un morceau. Évidemment, il est incapable de dire quel pays il a mangé. Mentalo propose de lui ouvrir le ventre, mais Sanglier n’est pas d’accord. Que faire ?
Ce livre est le cinquième tome des aventures de Grignotin et Mentalo.
Comme dans les épisodes précédents, on y ressent le plaisir que Delphine Bournay éprouve à suivre ses personnages, à les laisser décider des péripéties de chaque histoire au gré de leurs
disputes et réconciliations quotidiennes.
Waterlo &Trafalgar d’Olivier Tallec
Un soldat orange et un soldat bleu s’épient, chacun derrière un muret. Ils ne s’aiment pas, et pourtant l’un ne serait pas grand-chose sans l’autre. Ils se surveillent, se disputent de loin, mais la plupart du temps chacun vaque à ses occupations: écouter de la musique, jardiner, manger, se brosser les dents, fêter Noël… Par tous les temps, de jour comme de nuit, ils se jaugent, se livrent une guerre froide sans jamais quitter leur position. Jusqu’à ce que…
Olivier Tallec peint l’absurdité de la guerre avec beaucoup de force et de simplicité. Son dessin sans texte et son humour nous rappellent beaucoup Sempé, et son style rejoint celui des vieux cartoons américains. Un livre original à mettre dans toutes les mains, petites et grandes.
En sixième primaire, nous avons lu :
Le jour où j’ai abandonné mes parents d’Agnès de Lestrade
Ses parents l’ont appelée Karla-Madeleine. Karla, en hommage à Karl Marx parce que son père est communiste. Et Madeleine, comme la copine de Jésus, parce que sa mère est catholique… et fille de banquier, en plus ! En bref, elle est issue du mariage de la carpe et du lapin. Autant dire que chez elle, c’est toujours compliqué : ses parents ne peuvent plus fréquenter leurs familles, qui n’ont pas accepté ce mariage et Karla-Madeleine n’a jamais rencontré ses cousins. A la maison, même si ses parents s’aiment vraiment, c’est dispute sur dispute, notamment pour partir en vacances, parce que son père préfère les passer à soutenir les sans-papiers ou à préparer de futures grèves… Sauf que cette année, les voilà obligés de partir vraiment, pour cause de toilettes complètement bouchées ! C’est ainsi qu’ils se retrouvent tous les trois dans un camping. Alors qu’ils participent à un karaoké, son père découvre dans la salle sa soeur Pépita, qu’il n’a pas vue depuis des années, et veut immédiatement replier la tente et s’enfuir ! Mais Karla-Madeleine n’est pas du tout d’accord. La voilà décidée à sauver ses vacances… et faire connaissance avec sa famille, sa tante Pépita et sa cousine Rosette. Elle met sur pied un plan très compliqué, plein de mensonges, mais qui devrait enfin lui permettre d’avoir une vraie et grande famille !
La boulangerie de la rue des Dimanches d’Alexis Galmot et Till Charlier ( illustrateur)
Dans un Paris très imaginaire, à une époque inconnue, Louis Talboni, flûtiste s’éprend d’Adèle Pelviaire, tubiste. De leurs amours, naît Jack, enfant chéri de ce couple très impécunieux qui fait tout ce qu’il peut pour épargner le petit. Pourtant à l’école, Jack, à part comprendre qu’il est très pauvre, n’apprend rien. Chassé de l’école, comme Candide du paradis terrestre, ses bons parents meurent. Recueilli à l’Orphelinat avec les instruments de ses parents pour tout héritage et en très mauvais état lui-même, il y apprend les rudiments du métier de boulanger, un bon métier, un vrai pas comme celui de ses parents ! En réalité, il ne sait faire que les baguettes pas trop cuites et les religieuses au chocolat. C’est peu certes, mais c’est la première fois de sa vie qu’il réussit quelque chose et leur saveur va faire la réputation de son maître apprenti Athanase Robic, qui l’aime comme un fils et le fait coucher sous le fournil à la place de son chien ! Enfin, muni de son savoir-faire et de sa vaillance, il va transformer la vie du quartier où il s’installe jusqu’à sa réussite finale. Très étonnant roman que cette œuvre d’Alexis Galmot et Till Charlier qui nous transporte dans un univers loufoque à la Roald Dahl où les personnages hésitent entre invraisemblance et ironie, au fil des épisodes très noirs sans misérabilisme. Les thèmes du temps qui passe, les astuces de Jack pour le maitriser, la recherche du bonheur, le décalage des situations, l’allégresse des illustrations, tout contribue à la grande fantaisie de ce roman. Très savoureux !
La nuit du Prince Grenouille d’Annick Combier et Anne Romby ( illustratrice)
Dès les premières lignes on entre dans un monde enchanteur, on se laisse guider par les mots de l’auteur, on tourne les yeux émerveillés vers les illustrations. Alors que le prince part chasser, une libellule merveilleuse apparaît sous ses yeux fascinés et il fonce à sa poursuite jusqu’au moment où il la touche et se transforme en une magnifique grenouille aux yeux d’or et d’un vert émeraude, mais toutefois une grenouille. Stupeur et panique dans le royaume puis la recherche frénétique et enfin le retour à la normale et la naissance de la légende. Et puis un jour une jeune danseuses fait un vœu , « Rivière, … donne-moi de découvrir le visage de celui qui sera mon prince » et alors dans l’onde pure en lieu et place du batracien, apparaît le reflet du prince. La jeune femme folle d’amour et d’angoisse pour son prince, n’aura désormais de cesse de retrouver celui qu’elle aime et de lui redonner forme humaine. L’histoire d’Annick Combier est belle, écrite dans une belle langue et nous entraine bien loin dans les forêts de l’Asie du sud-est. Les illustrations d’Anne Romby, sont magnifiques, sombres avec des couleurs profondes, illuminées ça et là de pointes de lumières. Un album dans lequel on aime se plonger et dont on ressort ébloui : à découvrir sans tarder !